Lundi 21 septembre, traversée de la Sierra par Sonora Pass

C'est le dernier jour avec Antoine et Christine en accompagnement.

Départ vers 8h de Mono Lake à 2000m.

Belle montée vers Conway Summit 2478m sur la US 395. Pendant toute la montée, j'ai de belles vues sur Mono  Lake et la chaine de la Sierra Nevada.

La route redescend vers Bridgeport 1950m où la route s'infléchit vers l'ouest, pour monter tranquillement vers le Devils Gate Summit à 2300m.
La température est agréable. La route est belle mais étroite... Il y a un peu de circulation, et là, j'ai quelques frayeurs. A deux reprises, des voitures venant en sens inverse dépassent un véhicule plus lent alors que j'arrive en face... malgré mes grands signes elles continuent leur route: descente d'urgence dans le fossé! Et ce n'est pas fini, 1/4h plus tard, en me doublant une camionnette à vive allure ne laisse pas 40 cm entre elle et mon vélo: re-fossé et le cardio qui a faillit exploser... Mais le paysage est superbe, et la montée douce... profitons-en, ça ne va pas durer!

Passage de Devils Gate puis redescente jusqu'à 2100m, pour quitter la US 395 et prendre la SR 108 vers l'ouest et Sonora Pass à 2930m. La route suit une belle vallée avec un torrent ruisselant de soleil. La route descend un peu, remonte, redescend, et les km s'accumulent sans que l'on ait vraiment commencé la montée... Je sens que cela va être raide. D'ailleurs des panneaux signalent que c'est très pentu et déconseillent aux camions, trailers et autres de s'engager... Brrr!

Enfin, après le passage d'un torrent à 2 050m, on attaque la montée. Dès les premières centaines de m, le ton est donné ! Un premier passage à 20%, puis ça se calme à 12 ou 13%...
En fait toute la montée va être comme cela. Des pourcentages variant sans cesse de 0 à 20%. De grandes longueurs à plus de 15%, une pente moyenne supérieure à 12%.  Dans un paysage de rêve. Tout y est : la vue sur les chaînes montagneuses, les séquoïas, les prairies aux herbes brulées par le soleil, les affleurements granitiques que la route contourne au mépris de la pente de la route, les torrents et cascades... C'est magnifique.

Mais c'est dur, très dur. Il fait chaud maintenant, mais pas trop.
Quelques centaines de m avant le sommet, une petite redescente suivi d'un nouveau raidillon, me fait craquer: je mets pied à terre sur 50m. C'est vrai qu'on est à près de 2900, que je n'ai que du 30x26, et donc souvent en danseuse, ce que je déteste, et ce dont je n'ai pas vraiment l'habitude.

Je remonte vite sur le vélo pour arriver au col, lessivé, mais ravi.

C'est probablement l'un des cols les plus durs que j'ai jamais montés.

La descente côté ouest est de la même teneur...

Au pied du col nous pique niquons à l'ombre.

Et puis nous reprenons la route pour San Francisco. Demain Antoine travaille, et Christine rentre en France.